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6.5.11

Légendes portugaises


LA LÉGENDE DE LISBONNE

 Il y a de nombreuses année, selon la légende, il y avait un royaume appelé Ofiusa, le royaume des serpents. Ulysses et ses compagnons, pendant leur long voyage,  ont accosté dans ce royaume. La reine des serpents, qui était  moitié serpent, moitié femme, a essayé de  séduire Ulysses pour le conquérir mais elle n´arrivait pas parce qu´il était plus intelligent. Il fit semblant de l´aimer pour réaliser son plus grand désir : faire débarquer ses compagnons afin qu´ils  bâtissent une ville. Ayant obtenu ce qu´il voulait, il appela ses compagnons et ont construit une belle ville. À la fin des travaux, Ulysses et ses hommes voulaient retourner chez eux mais la reine ne le permettait pas. Alors, Ulysses a marqué  rendez-vous avec elle mais un autre homme l´a remplacé. Pendant ce temps, lui et ses hommes lui ont échappé et sont partis. La reine, trompée, furieuse, a tenté de poursuivre son amour. Pour le poursuivre, elle a allongé son corps de serpent. Celui-ci se tordait de colère, créant ainsi sept monts qui, selon la légende, sont les sept collines de Lisbonne.

                                               Adaptation de Débora Fernandes et Carla Matos

 LA LÉGENDE DE D. SAPO (D. CRAPAUD)

À Cardielos, un village près de Viana, il existe une haute et fameuse tour de l´époque des Maures. Selon la tradition, Florentin Barreto, D. Sapo (Crapaud), un noble,  propriétaire de nombreuses terre de cette région, a vécu dans cette tour. Il avait le droit de vie et de mort sur ses vassaux. Mais il s´était octroyé un autre droit : celui de déflorer les jeunes filles avant le mariage. Pour libérer les épouses des bras de D.Sapo, les maris devaient les racheter en échange d´un énorme quantité de haricots qui était le plat préféré du tyran.

Un jour, pour se débarrasser de D.Sapo, les villageois ont trouvé une solution. Ils ont choisi un homme et l´ont envoyé au palais royal avec une demande d´autorisation pour se débarrasser d´un énorme crapaud qui violait toutes les jeunes filles de la région. Trompé, le roi a donné son consentement et D. Sapo a été tué.

                                               Adaptation de Catarina Gonçalves et Liliana Sousa

 LA LÉGENDE DE VIANA

Il y a très, très longtemps, sur la marge droite du fleuve, se dressait un petit village qui s´appelait « Átrio » ou « Adro ». Les personnes qui y habitaient construisaient des bateaux, fabriquaient des filets que les filles et les femmes réparaient. Les hommes pêchaient dans les eaux du fleuve et s´aventuraient aussi en haute mer. Ils s´alimentaient de ce poisson qu´ils vendaient aussi au marché.

Là y vivait une belle jeune fille qui s´appelait Ana. Cette jeune fille, un jour, est tombée amoureuse d´un garçon qui vivait de l´autre côté du fleuve et était passeur. La passion de ces deux jeunes gens était telle qu´ils désiraient être toujours ensemble, mais ce n´était pas possible. C´est pourquoi, le jeune batelier, à chaque fois qu´il rencontrait quelqu´un connu, demandait :
-          As-tu vu Ana ?
Et la réponse était toujours la même :
-          Oui, j´ai vu Ana du château (« Vi a Ana do castelo »)

Du château car c´était là qu´elle vivait avec sa famille. Comme cela arrivait souvent, l´expression « Vi Ana » est devenue « Viana » pour désigner le lieu où elle habitait.

Selon la légende c´est ainsi que Viana a substitué le nom du bourg « Átrio » ou « Adro ».

                                       Adaptation de Carina Castro

5.5.11

Lecture de contes polonais et récriture

 
LE ROI ET LE COURTISAN
Le roi des Jadzwingues, un jour, s´est cru offensé par un courtisan. Il a ordonné à son bourreau de le torturer. Celui-ci a obéi et lui a coupé le nez et les oreilles, crevé les yeux et lui a arraché la langue. Après cela, l´homme a réussi à ramper, tout gémissant de douleur et tout ensanglanté, jusqu´`a la forêt.
Quelques années plus tard, le roi est passé dans la forêt et a vu un vieillard aveugle, habillé horriblement. Il a reconnu l´homme et a eu pitié de lui. Il l´a prié de lui pardonner et lui a demandé de l´accompagner. Ainsi il serait de nouveau riche. Cependant le roi a entendu sa victime lui répondre qu´il avait déjà la richesse et la joie de vivre et qu´il n´avait plus besoin de rien. Le roi, étonné, a questionné : 
 -  Comment, si tu habites cette misérable cabane, si tu es aveugle et infirme 
 Le pauvre homme lui a répondu : - J´ai trouvé le secret du bonheur. J´entends des mélodies que votre Majesté n´entendra jamais. Je vois des choses que vous ne verrez jamais. Malgré votre pouvoir, vous ne pourrez jamais me retirer mon monde de rêve. Je vous remercie de ma nouvelle vie. 
Et le vieil homme a raconté de merveilleux contes et légendes. Le roi émerveillé s´est écrié :
 - Où donc as-tu appris tout cela ?   
- Dans la souffrance que tu m´as infligée, a répondu l´aveugle.
                                                               Adaptation de Ana  Miranda et Ana Filipa
 
 LE PRINCE ET LE MENDIANT
        On était en juillet, un jeune prince des Jadzvingues parcourait son domaine à cheval. Il a vu un homme qui mendiait. Il était sale, recouvert de haillons et était très maigre. Il avait faim et soif. Le prince a pris la main du mendiant et a ordonné à ses serviteurs de laver, parfumer et habiller le mendiant comme un homme de la cour. Puis le prince a fait servir des viandes et de l´hydromel. Puis, il lui a donné la plus belle chambre du château et mis des domestiques à son service. L´homme a commencé à pleurer. Le prince a demandé :
- Pourquoi tu pleures, pauvre homme ? Tu ne vois pas quelle chance tu as ! 
Le mendiant a répondu : -Je pleure, Sire, parce qu´il n´y a pas plus de malheur au monde que de ne pouvoir rien désirer !
                                                       Adaptation de Tiago Sousa
LA JOUBARDE
Il était une fois un mendiant qui a été arrêté et escorté par des soldats armés. Ce jour-là, il y avait beaucoup de soleil et le sol était très sec. Alors qu´ils descendaient un chemin, ils ont soudainement rencontré un autre mendiant près d´une rivière. Il était pauvrement habillé mais, contrairement à l´autre, il était libre. Un soldat lui  a demandé  un peu d´eau pour le prisonnier mais celui-ci a refusé parce qu´il était pèlerin. Alors le prisonnier lui a répondu :
 - Si tu es pèlerin,  alors sois éternellement pèlerin et ne t´arrête jamais!
Quelques années après, le mendiant est mort de vieillesse dans un village. Sur sa tombe, entre la mousse et l´herbe, est née une plante étrange et qu´on n´avait jamais vue,  une petite plante à fleurs d´or qui rampait d´une tombe à l´autre et a fini par quitter le cimetière : la joubarde. Cette plante aimait les terrains arides. Le prisonnier avait maudit le mendiant : il serait condamné à ne jamais s´arrêter. Cette plante, comme lui, ne s´arrêtait jamais. Elle symbolise le mendiant.
                                                       Adaptation de Catarina Gonçalves et Liliana Sousa
LA VIORNE
Un jour est arrivé en Podlachie un homme qui venait de très loin. Il venait de pays plus lumineux que les plaines de Podlachie. Il disait des choses merveilleuses sur les pays d´où il venait. Les personnes l´écoutaient, bouche bée, transportées par les mots magiques du voyageur.
Parmi les Jadzvingues, il y avait une jeune fille qui buvait, enchantée,  les paroles du voyageur. Son nom était Kalina qui signifiait la viorne, un petit arbre avec des baies rouges, qui mûrissent en automne, près des ruisseaux. L´homme a remarqué l´intérêt de Kalina et bientôt a voulu l´épouser. Il lui a proposé des choses fantastiques.
Quand elle a connu ces pays, elle a compris qu´il avait menti. Kalina était déçue, son mari la traitait mal et l´obligeait à passer de mains en mains. Un jour, kalina a réussi à tromper son mari et elle est retournée dans son village. Mais son cœur était humilié et sali à jamais. Elle est allée s´allonger dans la forêt près du village et a voulu mourir là au bord d´un ruisseau. Et des larmes de sang, des larmes de la honte, tombaient de ses yeux.
Et c´est pourquoi dans les forêts humides de Podlachie, il y a beaucoup de viornes, qui chaque automne, jettent au ruisseau ses gouttelettes rouge-sang.
                                                       Adaptation Carina Castro et Joana Coutinho
LES TULIPES
Dans les plaines de Podlachie un étranger est apparu une nuit. Il montait un cheval ordinaire, sans grâce, sans noblesse, et, lui-même n´était pas beau. Son visage était long, ses yeux étaient tristes, il avait de longs cheveux jaunes et ses habits étaient pauvres.
La nuit tombait et il a demandé l´hospitalité dans un village près d´une forêt. Pour payer son repas et le logement , il a raconté des contes et des légendes. Tout au long de la nuit, il a raconté ses histoires. Les Jadzvingues étaient très contents et la fille du chef était très heureuse.
Le matin, le poète est parti. Il a remercié, il a baisé la main de la jeune fille et il a continué son chemin. La jeune fille est tombée à genoux, le cœur brisé. Le poète s´est retourné et a disparu. Après la mort du père  de la jeune femme, son mari qu´elle n´aimait pas réellement, est devenu le chef du village. En réalité c´était elle qui avait le pouvoir et elle agissait sans concessions ou douceur, comme si elle cherchait à venger un destin contraire. Un matin, cependant, l´inconnu est réapparu et lui a chanté son amour. Elle l´a rejetté et n´a pas voulu l´écouter. Elle a demandé à son mari de le chasser mais tous les jours elle le cherchait à l´horizon.
Elle est morte de tristesse. Quand on l´a habillé de ses vêtements mortuaires, de grosses fleurs sont apparues sur le sol Elles avaient des calices rouges mais n´avaient pas de parfum. Elles étaient hautaines et vaniteuses comme la jeune femme.
Ce sont les premières tulipes que les hommes ont pu voir.
                                       Adaptation Débora Fernandes et Filipa Matos