16.5.11
6.5.11
Légendes portugaises
LA LÉGENDE DE LISBONNE
Adaptation
de Débora Fernandes et Carla Matos
À Cardielos, un
village près de Viana, il existe une haute et fameuse tour de l´époque des
Maures. Selon la tradition, Florentin Barreto, D. Sapo (Crapaud), un noble, propriétaire de nombreuses terre de cette
région, a vécu dans cette tour. Il avait le droit de vie et de mort sur ses
vassaux. Mais il s´était octroyé un autre droit : celui de déflorer les
jeunes filles avant le mariage. Pour libérer les épouses des bras de D.Sapo,
les maris devaient les racheter en échange d´un énorme quantité de haricots qui
était le plat préféré du tyran.
Un jour, pour se
débarrasser de D.Sapo, les villageois ont trouvé une solution. Ils ont choisi
un homme et l´ont envoyé au palais royal avec une demande d´autorisation pour
se débarrasser d´un énorme crapaud qui violait toutes les jeunes filles de la
région. Trompé, le roi a donné son consentement et D. Sapo a été tué.
Adaptation
de Catarina Gonçalves et Liliana Sousa
Il y a très, très longtemps, sur la marge droite du fleuve, se dressait un
petit village qui s´appelait « Átrio » ou « Adro ». Les
personnes qui y habitaient construisaient des bateaux, fabriquaient des filets
que les filles et les femmes réparaient. Les hommes pêchaient dans les eaux du
fleuve et s´aventuraient aussi en haute mer. Ils s´alimentaient de ce poisson
qu´ils vendaient aussi au marché.
Là y vivait une belle jeune fille qui s´appelait Ana. Cette jeune fille, un
jour, est tombée amoureuse d´un garçon qui vivait de l´autre côté du fleuve et
était passeur. La passion de ces deux jeunes gens était telle qu´ils désiraient
être toujours ensemble, mais ce n´était pas possible. C´est pourquoi, le jeune
batelier, à chaque fois qu´il rencontrait quelqu´un connu, demandait :
-
As-tu
vu Ana ?
Et la réponse était toujours la même :
-
Oui, j´ai vu Ana du château (« Vi a Ana do
castelo »)Du château car c´était là qu´elle vivait avec sa famille. Comme cela arrivait souvent, l´expression « Vi Ana » est devenue « Viana » pour désigner le lieu où elle habitait.
Selon la légende c´est ainsi que Viana a substitué
le nom du bourg « Átrio » ou « Adro ».
Adaptation
de Carina Castro
5.5.11
Lecture de contes polonais et récriture
LE ROI ET LE COURTISAN
Le roi des Jadzwingues, un jour,
s´est cru offensé par un courtisan. Il a ordonné à son bourreau de le torturer.
Celui-ci a obéi et lui a coupé le nez et les oreilles, crevé les yeux et lui a
arraché la langue. Après cela, l´homme a réussi à ramper, tout gémissant de
douleur et tout ensanglanté, jusqu´`a la forêt.
Quelques années plus tard, le roi
est passé dans la forêt et a vu un vieillard aveugle, habillé horriblement. Il
a reconnu l´homme et a eu pitié de lui. Il l´a prié de lui pardonner et lui a
demandé de l´accompagner. Ainsi il serait de nouveau riche. Cependant le roi a
entendu sa victime lui répondre qu´il avait déjà la richesse et la joie de
vivre et qu´il n´avait plus besoin de rien. Le roi, étonné, a
questionné :
- Comment, si tu habites cette misérable
cabane, si tu es aveugle et infirme
Le
pauvre homme lui a répondu : - J´ai trouvé le secret du bonheur. J´entends
des mélodies que votre Majesté n´entendra jamais. Je vois des choses que vous
ne verrez jamais. Malgré votre pouvoir, vous ne pourrez jamais me retirer mon
monde de rêve. Je vous remercie de ma nouvelle vie.
Et le vieil
homme a raconté de merveilleux contes et légendes. Le roi émerveillé s´est
écrié :
- Où donc as-tu appris tout cela ?
-
Dans la souffrance que tu m´as infligée, a répondu l´aveugle.
Adaptation
de Ana Miranda et Ana Filipa
On
était en juillet, un jeune prince des Jadzvingues parcourait son domaine à
cheval. Il a vu un homme qui mendiait. Il était sale, recouvert de haillons et
était très maigre. Il avait faim et soif. Le prince a pris la main du mendiant
et a ordonné à ses serviteurs de laver, parfumer et habiller le mendiant comme
un homme de la cour. Puis le prince a fait servir des viandes et de l´hydromel.
Puis, il lui a donné la plus belle chambre du château et mis des domestiques à
son service. L´homme a commencé à pleurer. Le prince a demandé :
-
Pourquoi tu pleures, pauvre homme ? Tu ne vois pas quelle chance tu as !
Le mendiant a répondu : -Je pleure, Sire, parce qu´il n´y a pas
plus de malheur au monde que de ne pouvoir rien désirer !
Adaptation
de Tiago Sousa
LA JOUBARDE
Il était une fois un mendiant qui
a été arrêté et escorté par des soldats armés. Ce jour-là, il y avait beaucoup
de soleil et le sol était très sec. Alors qu´ils descendaient un chemin, ils
ont soudainement rencontré un autre mendiant près d´une rivière. Il était pauvrement
habillé mais, contrairement à l´autre, il était libre. Un soldat lui a demandé
un peu d´eau pour le prisonnier mais celui-ci a refusé parce qu´il était
pèlerin. Alors le prisonnier lui a répondu :
- Si tu es pèlerin, alors sois éternellement pèlerin et ne
t´arrête jamais!
Quelques années après, le
mendiant est mort de vieillesse dans un village. Sur sa tombe, entre la mousse
et l´herbe, est née une plante étrange et qu´on n´avait jamais vue, une
petite plante à fleurs d´or qui rampait d´une tombe à l´autre et a fini par
quitter le cimetière : la joubarde. Cette plante aimait les terrains
arides. Le prisonnier avait maudit le mendiant : il serait condamné à ne
jamais s´arrêter. Cette plante, comme lui, ne s´arrêtait jamais. Elle symbolise
le mendiant.
Adaptation
de Catarina Gonçalves et Liliana Sousa
LA VIORNE
Un jour est arrivé en Podlachie
un homme qui venait de très loin. Il venait de pays plus lumineux que les
plaines de Podlachie. Il disait des choses merveilleuses sur les pays d´où il
venait. Les personnes l´écoutaient, bouche bée, transportées par les mots
magiques du voyageur.
Parmi les Jadzvingues, il y avait
une jeune fille qui buvait, enchantée,
les paroles du voyageur. Son nom était Kalina qui signifiait la viorne,
un petit arbre avec des baies rouges, qui mûrissent en automne, près des
ruisseaux. L´homme a remarqué l´intérêt de Kalina et bientôt a voulu l´épouser.
Il lui a proposé des choses fantastiques.
Quand elle a connu ces pays, elle
a compris qu´il avait menti. Kalina était déçue, son mari la traitait mal et l´obligeait
à passer de mains en mains. Un jour, kalina a réussi à tromper son mari et elle
est retournée dans son village. Mais son cœur était humilié et sali à jamais.
Elle est allée s´allonger dans la forêt près du village et a voulu mourir là au
bord d´un ruisseau. Et des larmes de sang, des larmes de la honte, tombaient de
ses yeux.
Et c´est pourquoi dans les forêts
humides de Podlachie, il y a beaucoup de viornes, qui chaque automne, jettent
au ruisseau ses gouttelettes rouge-sang.
Adaptation
Carina Castro et Joana Coutinho
LES TULIPES
Dans les plaines de Podlachie un
étranger est apparu une nuit. Il montait un cheval ordinaire, sans grâce, sans
noblesse, et, lui-même n´était pas beau. Son visage était long, ses yeux
étaient tristes, il avait de longs cheveux jaunes et ses habits étaient pauvres.
La nuit tombait et il a demandé
l´hospitalité dans un village près d´une forêt. Pour payer son repas et le
logement , il a raconté des contes et des légendes. Tout au long de la nuit, il
a raconté ses histoires. Les Jadzvingues étaient très contents et la fille du
chef était très heureuse.
Le matin, le poète est parti. Il
a remercié, il a baisé la main de la jeune fille et il a continué son chemin.
La jeune fille est tombée à genoux, le cœur brisé. Le poète s´est retourné et a
disparu. Après la mort du père de la
jeune femme, son mari qu´elle n´aimait pas réellement, est devenu le chef du
village. En réalité c´était elle qui avait le pouvoir et elle agissait sans
concessions ou douceur, comme si elle cherchait à venger un destin contraire.
Un matin, cependant, l´inconnu est réapparu et lui a chanté son amour. Elle l´a
rejetté et n´a pas voulu l´écouter. Elle a demandé à son mari de le chasser
mais tous les jours elle le cherchait à l´horizon.
Elle est morte de tristesse.
Quand on l´a habillé de ses vêtements mortuaires, de grosses fleurs sont
apparues sur le sol Elles avaient des calices rouges mais n´avaient pas de
parfum. Elles étaient hautaines et vaniteuses comme la jeune femme.
Ce sont les premières tulipes que
les hommes ont pu voir.
Adaptation
Débora Fernandes et Filipa Matos
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